Jean Fortier - Première Partie:
Le Catalogue Gamma, Barclay & Columbia
Entre 1963 et 1968, Les Cailloux (Jean-Pierre Goulet, Robert Jourdain, Jean Fortier, Yves Lapierre) s'imposèrent comme l'ultime groupe folk Québécois, alliant leurs influences roots internationales aux rythmes du Kingston Trio et de la vague folk alors déferlante. Véritables embassadeurs culturels, ils ouvriront pour Pauline Julien comme pour Buffy Sainte-Marie, se produiront à l'Olympia en 1967 avant d'entreprendre une tournée des bases militaires canadiennes en Europe, Afrique & Asie. (Dictionnaire de la musique populaire au Québéc 1955-1992). Leur énergie et leur assurance sur scène leur assureront un contrat pour leur propre série à Radio-Canada (1966-1968). À leur dissolution en 1968, Yves Lapierre optera avec brio pour le métier d'arrangeur (Léveillée, Charlebois, Jean Lapointe) alors qu'un autre diamant brut émergeait des Cailloux. Après 38 ans de silence, il me semblait pertinent de rendre enfin hommage à la courte carrière du jeune musicien Jean Fortier, lui qui décédait prématurément en 1971, tout au plus quelques semaines après la publication de son unique album.
Les Cailloux étaient des artistes sur scène pour soutenir le RIN dirigé par le fougueux Pierre Bourgault lors de son spectacle bénifice de mars 1965. Aux côtés de Claude Gauthier, Renée Claude, Jean-Guy Moreau et plusieurs autres, ils témoignaient de la complicité croissante du renouveau politique aux activités artistiques en province. Fortier se démarquait déjà au sein de ses comparses rocailleux. On l'aperçut brièvement au sein du groupe fictif Les Tiqueclaques, interprétant divers succès des Beatles pour meubler quelques scènes du film de Jean Pierre Lefebvre, Patricia et Jean Baptiste (1966). Il pousserait l'audace en devenant le premier de son groupe à graver un simple en solo pour Capitol en 1967, Moneyville (20 Black) / Mariette (aussi publié sur Gamma, 1968). La candeur singulière de Fortier alimente un son folk riche, pop et juste assez risqué sous les habiles arrangements de Paul de Margerie. Moneyville sidère par son propos, aussi actuel à l'époque qu'aujourd'hui, où l'appât du gain et la spéculation anime la quête du bonheur de ses habitants. Fin cynique, Fortier s'imprègne de la fougue de Brel (qu'il avait croisé la même année sur le plateau de Jeunesse Oblige), affiche son profile le plus sombre et mise tout sur le 20 noir:
Pour gagner beaucoup d'argent, j'investi beaucoup d'argent, je spécule jour et nuit à Moneyville.
Je spécule tant et tant que je fais beaucoup d'argent; l'argent c'est les enfants de Moneyville.
Demain j'aurai ma maison, des bagnoles, du vison à offir aux femmes de Moneyville.
Demain j'aurai des valets qui ne parlerons qu'anglais; on ne parle qu'anglais à Moneyville.
Sa face B, Mariette, est plus naive et pop-la-vie!, dévoilant un aspect frivole du chansonnier qui se répètera sur son prochain simple. Celui-ci annonce l'arrivée de l'arrangeur Franck Dervieux, ce futur session man de Ferland (le clavieriste de Jaune, c'est lui), reconnu pour ses riches arrangements et son flair pour s'entourer de musiciens de talents. À ce sujet, son dramatique album Dimension M en compagnie de Contraction/Toubadou est chaudement recommandé. Pour deux oiseaux (1968; Barclay B60044) offre une mélodie plutôt banale qui pourtant séduit par son accompagnement de cithare; totalement dans l'air du temps, son timbre grinçant n'est pas sans rappeler celui entendu sur 50 000 000 d'hommes de Charlebois. Plus groovy, Petit-Jean-la-calamité bénéficie d'un accompagnement de cordes bien graves, de clavecin et d'une ronde ligne de basse. Encore ici, la trame narrative est pimentée à l'humour noir: Petit-Jean s'installe en ville et s'empresse de prévenir les gens de ses réactions décidément funestes lorsque défié. Calamité pas à moitié!
Mon nom n'vous dira rien, mais du plomb dans les dents, ça peut pas s'oublier
J'fais pas du barratin, c'est pas mon élément. J'aime mieux défoncer!
Cachez bien vos femmes et vos enfants! Et ne provoquez pas Petit-Jean, ça pourrait chauffer! [...]
Je veux mourir merveilleusement, baignant dans une marre de sang, baignant dans une marre de sang, baignant dans une marre de sang...
C'est peu demandé pour Petit-Jean-la-calamité.
Toujours en compagnie de Dervieux, Fortier forge sa nouvelle tengeante musicale en enregistrant le premier simple autour duquel sera élaboré son unique album éponyme. À la recherche d'un public plus diversifié, le 45 On vend du vend / Au grand jour (Columbia C4-7093) sera aussi enregistré et publié en anglais sous le titre Sellin' Sunshine / On my mind (Columbia C4-2905) en 1969.
Accompagné du Montréal Pop (musiciens indéterminés), le simple est cosigné d'un certain Laferrière. Serait-ce Yves Laferrière, le bassiste du groupe Contraction qui accompagnerait plus tard Dervieux sur son unique album? Peut-être.Tenez...tant qu'à spéculer des musiciens gravitant autour de Fortier, soulignons l'implication d'un jeune Serge Chapleau à la batterie sur certains de ces premiers simples (mais lesquels? Quelqu'un sait?).
On vend du vent / Sellin' Sunshine est une salve explosive de rock n' soul qui vous coupera littéralement le souffle! Au coeur de l'ouragan, Fortier démontre sa prédilection pour l'autoréférence et la proximité de ses sujets, renforçant l'image qu'on se fait de son groupe, décidément tissé serré. Un bassiste inépuisable, des cuivres tonitruants, un fuzz wha-wha dément: le chansonnier comprit rapidement que pour tourner le dos au son des Cailloux, ça prend du 220V ou ben donc, ça vaut rien! Il est conscient qu'il mitigera son public, mais ce n'est pas une raison pour ne pas le faire sans fracas.
Si ça rapporte pas, en tout cas ça swing en grand!
Mais comme disait Sinatra, «ça peut dev'nir un maudit bon placement!»
C'est beau quand la basse se met à groover, quand Buddy se met à tapocher.
C'est beau quand tes hanches font le ballant.
On est pas comme qui dirait une gang de méchants! On vend du vent!
La traduction est efficace, la finesse des ritournelles jouales résonne tout autant dans le jargon rock n' roll de Sellin' Sunshine. Le mix de cette version anglophone se distingue de celui de On vend du vent ; plus franc et moins aérien, il permet néanmoins d'apprécier encore plus les notes corrosives de la guitare fuzzée. En face B, Au grand jour devient On my mind. Sur cette ballade éthérée, Fortier exprime ses pulsions amoureuses sans pudeur et construit son interprétation sur un crescendo planant qui tire maladroitement, mais malgré tout, profit de la traduction.
It's no use anymore.
I quit keeping the score, once every sleepless night.
Now you fall just like rain on my mind, on my mind.
You turn me up, you bought your time on my mind...
En 1969, cinq ans après avoir fait la première partie du spectacle de Pauline Julien en compagnie des Cailloux, Fortier lui composait la chanson Exil avant de se concentrer enfin sur son ambitieux premier album pop, au carrefour d'influences soul et rock. Une histoire à suivre dans le prochain article...
First part of a serie reuniting all of Jean Fortier's scarce recordings. Former guitarist and singer with the popular folk band Les Cailloux, Fortier broke out of his rootsy shell in 1967 and embarked on a serie of great pop-rock 45 with some psych moves. Moneyville (20 Black) is a cynic tale with a economic theme that's still acurate: greed and speculators! Fortier delivers a dramatic performance (think Jacques Brel). Pour deux oiseaux (For two birds) features the work of well-known arranger Franck Dervieux (Dimension M) who adds a little bit of sitar here and there. It's B-side is rockier, with harpsichord and a nice bass line; it depicts the story of Petit-Jean, a ficitional known-murderer who doesn't like to be pushed around. Dark humor is Fortier's game and he plays fair. His last non-album 45 is the explosive Sellin' Sunshine, an english rendition of his own song, on vend du vend. Both these french and english 45 were released at the same time and were cowritten by "Laferrière". Could it be Yves Laferrière, future bassist for Contraction and Dervieux's own album (Dimension M; 1972)? Could be... Next stop, we take a look at Fortier's sole eponymous album from 1970.
Spectacle à l'Olympia, 1967; Fortier est à l'extrême droite.
(Michèle Maillé; Blow Up des grands de la chanson au Québec; Ed. de l'Homme, 1969)
(Michèle Maillé; Blow Up des grands de la chanson au Québec; Ed. de l'Homme, 1969)
Les Cailloux étaient des artistes sur scène pour soutenir le RIN dirigé par le fougueux Pierre Bourgault lors de son spectacle bénifice de mars 1965. Aux côtés de Claude Gauthier, Renée Claude, Jean-Guy Moreau et plusieurs autres, ils témoignaient de la complicité croissante du renouveau politique aux activités artistiques en province. Fortier se démarquait déjà au sein de ses comparses rocailleux. On l'aperçut brièvement au sein du groupe fictif Les Tiqueclaques, interprétant divers succès des Beatles pour meubler quelques scènes du film de Jean Pierre Lefebvre, Patricia et Jean Baptiste (1966). Il pousserait l'audace en devenant le premier de son groupe à graver un simple en solo pour Capitol en 1967, Moneyville (20 Black) / Mariette (aussi publié sur Gamma, 1968). La candeur singulière de Fortier alimente un son folk riche, pop et juste assez risqué sous les habiles arrangements de Paul de Margerie. Moneyville sidère par son propos, aussi actuel à l'époque qu'aujourd'hui, où l'appât du gain et la spéculation anime la quête du bonheur de ses habitants. Fin cynique, Fortier s'imprègne de la fougue de Brel (qu'il avait croisé la même année sur le plateau de Jeunesse Oblige), affiche son profile le plus sombre et mise tout sur le 20 noir:
Pour gagner beaucoup d'argent, j'investi beaucoup d'argent, je spécule jour et nuit à Moneyville.
Je spécule tant et tant que je fais beaucoup d'argent; l'argent c'est les enfants de Moneyville.
Demain j'aurai ma maison, des bagnoles, du vison à offir aux femmes de Moneyville.
Demain j'aurai des valets qui ne parlerons qu'anglais; on ne parle qu'anglais à Moneyville.
Sa face B, Mariette, est plus naive et pop-la-vie!, dévoilant un aspect frivole du chansonnier qui se répètera sur son prochain simple. Celui-ci annonce l'arrivée de l'arrangeur Franck Dervieux, ce futur session man de Ferland (le clavieriste de Jaune, c'est lui), reconnu pour ses riches arrangements et son flair pour s'entourer de musiciens de talents. À ce sujet, son dramatique album Dimension M en compagnie de Contraction/Toubadou est chaudement recommandé. Pour deux oiseaux (1968; Barclay B60044) offre une mélodie plutôt banale qui pourtant séduit par son accompagnement de cithare; totalement dans l'air du temps, son timbre grinçant n'est pas sans rappeler celui entendu sur 50 000 000 d'hommes de Charlebois. Plus groovy, Petit-Jean-la-calamité bénéficie d'un accompagnement de cordes bien graves, de clavecin et d'une ronde ligne de basse. Encore ici, la trame narrative est pimentée à l'humour noir: Petit-Jean s'installe en ville et s'empresse de prévenir les gens de ses réactions décidément funestes lorsque défié. Calamité pas à moitié!
Mon nom n'vous dira rien, mais du plomb dans les dents, ça peut pas s'oublier
J'fais pas du barratin, c'est pas mon élément. J'aime mieux défoncer!
Cachez bien vos femmes et vos enfants! Et ne provoquez pas Petit-Jean, ça pourrait chauffer! [...]
Je veux mourir merveilleusement, baignant dans une marre de sang, baignant dans une marre de sang, baignant dans une marre de sang...
C'est peu demandé pour Petit-Jean-la-calamité.
Toujours en compagnie de Dervieux, Fortier forge sa nouvelle tengeante musicale en enregistrant le premier simple autour duquel sera élaboré son unique album éponyme. À la recherche d'un public plus diversifié, le 45 On vend du vend / Au grand jour (Columbia C4-7093) sera aussi enregistré et publié en anglais sous le titre Sellin' Sunshine / On my mind (Columbia C4-2905) en 1969.
Accompagné du Montréal Pop (musiciens indéterminés), le simple est cosigné d'un certain Laferrière. Serait-ce Yves Laferrière, le bassiste du groupe Contraction qui accompagnerait plus tard Dervieux sur son unique album? Peut-être.Tenez...tant qu'à spéculer des musiciens gravitant autour de Fortier, soulignons l'implication d'un jeune Serge Chapleau à la batterie sur certains de ces premiers simples (mais lesquels? Quelqu'un sait?).
On vend du vent / Sellin' Sunshine est une salve explosive de rock n' soul qui vous coupera littéralement le souffle! Au coeur de l'ouragan, Fortier démontre sa prédilection pour l'autoréférence et la proximité de ses sujets, renforçant l'image qu'on se fait de son groupe, décidément tissé serré. Un bassiste inépuisable, des cuivres tonitruants, un fuzz wha-wha dément: le chansonnier comprit rapidement que pour tourner le dos au son des Cailloux, ça prend du 220V ou ben donc, ça vaut rien! Il est conscient qu'il mitigera son public, mais ce n'est pas une raison pour ne pas le faire sans fracas.
Si ça rapporte pas, en tout cas ça swing en grand!
Mais comme disait Sinatra, «ça peut dev'nir un maudit bon placement!»
C'est beau quand la basse se met à groover, quand Buddy se met à tapocher.
C'est beau quand tes hanches font le ballant.
On est pas comme qui dirait une gang de méchants! On vend du vent!
La traduction est efficace, la finesse des ritournelles jouales résonne tout autant dans le jargon rock n' roll de Sellin' Sunshine. Le mix de cette version anglophone se distingue de celui de On vend du vent ; plus franc et moins aérien, il permet néanmoins d'apprécier encore plus les notes corrosives de la guitare fuzzée. En face B, Au grand jour devient On my mind. Sur cette ballade éthérée, Fortier exprime ses pulsions amoureuses sans pudeur et construit son interprétation sur un crescendo planant qui tire maladroitement, mais malgré tout, profit de la traduction.
It's no use anymore.
I quit keeping the score, once every sleepless night.
Now you fall just like rain on my mind, on my mind.
You turn me up, you bought your time on my mind...
En 1969, cinq ans après avoir fait la première partie du spectacle de Pauline Julien en compagnie des Cailloux, Fortier lui composait la chanson Exil avant de se concentrer enfin sur son ambitieux premier album pop, au carrefour d'influences soul et rock. Une histoire à suivre dans le prochain article...
First part of a serie reuniting all of Jean Fortier's scarce recordings. Former guitarist and singer with the popular folk band Les Cailloux, Fortier broke out of his rootsy shell in 1967 and embarked on a serie of great pop-rock 45 with some psych moves. Moneyville (20 Black) is a cynic tale with a economic theme that's still acurate: greed and speculators! Fortier delivers a dramatic performance (think Jacques Brel). Pour deux oiseaux (For two birds) features the work of well-known arranger Franck Dervieux (Dimension M) who adds a little bit of sitar here and there. It's B-side is rockier, with harpsichord and a nice bass line; it depicts the story of Petit-Jean, a ficitional known-murderer who doesn't like to be pushed around. Dark humor is Fortier's game and he plays fair. His last non-album 45 is the explosive Sellin' Sunshine, an english rendition of his own song, on vend du vend. Both these french and english 45 were released at the same time and were cowritten by "Laferrière". Could it be Yves Laferrière, future bassist for Contraction and Dervieux's own album (Dimension M; 1972)? Could be... Next stop, we take a look at Fortier's sole eponymous album from 1970.
Télécharger ces quatre simples / Download all four 45 :
Jean Fortier - Simples Gamma, Barclay & Columbia
13 commentaires:
Salut !
D'abord, un grand merci pour cet ajout de Jean Fortier. Il y a un grand trou dans notre culture du fait qu'il est parti si tôt... je crois qu'il aurait produit de bien belles choses !!!
En écumant ma base de données, j'ai retracé ces pièces dont les paroles et/ou la musique sont de Jean Fortier :
LP "Renée Claude volume 4" (1966)
1. De ta tendresse (Jean Fortier)
2. La chanson brêve (Jean Fortier)
3. Marguerite (Jean Fortier)
LP "Nicole Perrier" (1966)
4. J'ai tant rêvé (Jean Fortier, André Gagnon)
LP "Monique Leyrac" (1969)
5. Si tu veux me garder (Jean Fortier)
LP "Comme je crie, comme je chante" de Pauline Julien (1969)
6. Exil (Gilbert Langevin, Jean Fortier)
LP "Qui êtes-vous Monique Leyrac ?" (1972)
7. Eugénie (Jean Fortier)
8. La chanson pour Whizzim (Jean Fortier)
LP "Zoom sur Donald Lautrec" (1971)
9. La reine araignée (Jean Fortier)
Eric
Bonjour Eric,
Wow! Merci pour cette recherche! J'envisageais déjà inclure la reprise de Lautrec, ressentant cette connection soul entre le mentor et le jeune pupile. Je me demande s'ils se sont croisé à l'époque; vers 1970, ces deux artistes proposait leur son réinventé mais avec quelques similarités...
J'écumerai mes LPs de Leyrac/Claude/etc. en rédigeant la seconde partie. ; )
Bonjour à vous deux,
Vous êtes une source d'info de grande valeur. J'ai connu l'oeuvre de Jean Fortier avant qu'il ne nous quitte. Ca a été l'un de mes premiers "long-jeux". Dommage qu'il nous ait quitté (tout comme Dervieux, d'ailleurs).
@S.ébastien: Parlant de Dervieux, es-tu certain qu'il a joué sur Jaune? Je n'en trouve pas de trace dans les crédits de l'album. Je croyais qu'il avait cessé sa collaboration avec Ferland à la fin des années 1960.
@Éric: Belle liste en effet! Je ne savais pas que des pièces de l'album de Fortier avaient été reprises par Monique Leyrac (#8) et Lautrec (#9). Félicitation pour cette base de données!
J'ai bien hâte à la suite! Au plaisir de vous suivre...
Quel trouvaille. Superbe pochette. Elle est crédité ?
Arrangements Paul de Margerie ? Je l'adore lui, j'ignorais ce lien entre les deux.
Merci Jean & Simon! pour vos commentaires!
L'original graphisme de la pochette n'est malheureusement pas signé, mais je me plais à penser que Chapleau pourrait l'avoir dessiné. En tout cas, je l'adore celle-là, bien pop-art à souhait! Le verso souligne même en guise de mode d'emploi «d'apprécier Paul de Margerie, être impitoyable pour le reste, recommencer»! ehe
Jean: Dervieux n'est pas crédité sur la pochette comme tant d'autres musiciens qui gravitaient autour de la production de Jaune. Toutefois, tu marques un point, je me suis peut-être trop avancé à ce sujet. Il était son pianiste/arrangeur avant Jaune (dès 1965), mais je me suis toujours plu à croire qu'il l'avait suivi jusqu'à cet ultime opus... C'est si aventureux, à l'image de Dervieux justement. Mais Robidoux y est déjà pour beaucoup dans le son de cet album anyway
Quelqu'un pourrait infirmer ou confirmer ces dires??? Qui joue du clavier sur Jaune?
(Robidoux a composé plusieurs des musiques de Jaune)
La pochette doit etre de Michel Fortier,qui faisait dans la bande dessinee underground a l'epoque (avec le groupe Chiendent) et dans la gravure.Un lien de parenté?
Plus de details sur le groupe en question:
www.bdquebec.qc.ca/forum/gotopost.php?id=19878
Merci Martin,
Et comment! Bien visé... Martin Fortier (frère? cousin??) signera plus tard la photo et la superbe pochette colorée du LP de Jean Fortier. Le style rappele celui de Vittorio ou des dessins psychédéliques de "Yellow Submarine".
Simon de Psyquébélique m'a montré de ses BD; il a tout un style éclaté!
Encore un gros merci pour cette entrée. Ma mère vient de m'offrir un vinyle des Cailloux; quelle surprise de voir la direction qu'a pris Fortier par la suite! Il est dommage qu'on donne plus de visibilité à l'époque «yéyé vs chansonniers» qu'à la fusion des genres que tentèrent ces mêmes artistes vers les années '68-'72.
Peut-être le marché encore embryonnaire de la musique en téléchargement permettra de pallier aux carences de la réédition. Ce serait en tout cas une avenue intéressante, et moins coûteuse, à explorer pour les éditeurs québécois. M. Pantis, si vous lisez ceci...
Attend d'entendre la suite... Merci pour ton commentaire Jaf!
Qui sait? Peut-être que les blogueurs Québécois en viendront à influencer vraiement le cours des rééditions... M. Pantis comprendra bien un jour. ; p
Curieux,chez Columbia on retrouve toute une lignée de versions anglaises:j'ai la version anglaise de l'album de Franck Dervieux (pour un album instrumental,faut le faire!);ensuite il existe une version anglaise du premier Contraction...
Belle découverte,Jean Fortier,meme s'il tend a etre un peut trop souvent "on top of his lungs" (au sommet de ses poumons?).Intéressant,le mix pop/psych avec le soul presque gospel.Merci encore!
Moi aussi je possède ce curieux pressage anglophone de Dervieux. Sans être un féru de prog, je prends plaisir à redécouvrir constament cet album à chaque écoute. Du grand art!
VIVE Les Cailloux!!!
Je suis bien content de voir qu'il existe toujours des irréductibles.
Jean avais fait un album solo a peu près un an avant de tomber malade. Malheureusement, il n'a pas vu le jour.
Je peut me vanter de l'écouter régulièrement.
*Ma chanson pour whizzim.
*Léon.
*Prend ton temps.
*La paix sti.*(Est la dernière chanson qu'il a écrit)*
Sont quelque exemples des ses chansons solos.
Très belle page et merci encore !
Merci Alexandre...
Tu parles d'un autre album, différent de son unique LP???
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