dimanche, octobre 31, 2010


Voltaire - Dracula Disco (Totem TO-4733; 1978)

Qui peut bien se cacher derrière le pseudonyme de Voltaire, vous demandez-vous? Si je vous disais que ce 45 tours de 1978 sur le coloré label Totem fut chanté par nul autre qu'Alain Montpetit, célèbre animateur du programme Et ça tourne. Si, si! Malgré ses penchants pour les narcotiques et quelques projets farfelus (Voltaire), le mec avait du flair et connaissais la game.



Les disques Totem semblaient apprécier les productions soignées et bon marché, à la manière des disques
K-Tel et ce simple ne fait pas exception. Ce disco fumant appuyé d'un monologue humoristique saura déhancher votre soirée d'Halloween! Sur fond d'épouvante, la rencontre de Dracula avec un certain Urgel Bourgie lors d'une soirée branchée vous arrachera bien un sourire, pauvre mortel... La chanson serait parallèlement reprise par Gerry Bribosia, ex-chanteur du groupe garage Les Misérables alors en phase avec sa nouvelle approche du dancefloor. Pressé en simple 12'', ce titre ferait partie aussi des titres compilés sur l'album Disco Gag.

Le collectionneur averti Stéphane B. témoigne:

Et ça tourne avait débuté à l'automne 1974 à Québec sur les ondes de Télé-4 et était animé alors par Patrick Zabé. En 1976 Télé-Métropole (aujourd'hui TVA) décida de présenter l'émission à partir de ses studios de Montréal, Zabé fit la première saison 76-77 puis l'automne suivant fut remplacé par Alain Montpetit. Montpetit était a l'époque la coqueluche de toutes le jeunes filles du Québec, ce qui nous rendait pas mal jaloux nous autres les gars, quoiqu'on le trouvait très sympathique et amusant. A l'époque de la chansons Dracula disco, qui fut soit dit en passant très influencé par la chanson Soul Dracula du groupe Hot Blood, Montpetit décida de faire une parodie hilarante de cette dernière. Je me souviens très bien de Montpetit costumé en Vampire affublé du nom de Voltaire et faisant ¨live¨ son fameux dracula disco durant l'émission Et ça tourne. Pendant cette chanson il nommait beaucoup de gens de la communauté artistique de l'époque et à la fin de la chanson il faisait semblant d'ëtre saoul et il disait qu'il avait trop bu de sang et il perdait son dentier. Un moment d'anthologie humoristique. Hilarant. Merci Stéphane et.. bonne écoute!


dimanche, octobre 17, 2010









André Fontaine - La chanson du Frère André (RCA 75-5075; 1975)

Loin de moi l'idée de vous ennuyer avec mes lubies envers la pop litturgique marginale, mais comme le Frère André fut canonisé -rien de moins!- aujourd'hui le 17 octobre, le moment était bien choisi pour vous entretenir brièvement de ce simple RCA...

Photo Vedettes; 21 janvier 1967.


André Fontaine entreprit une carrière musicale dès 1961, publiant non moins de sept simples pour Apex, Click, Élégante, Télédisc puis finalement Élysée. Vers 1967, il fonde avec son frère, le comédien et chanteur Jacques Desrosiers, l'étiquette Disques Soleil. Cette dernière ne publia qu'une poignée de 45 tours intriguants (pour le District Ouest, les Shériffs, les Vicomtes, les Flegmatiques et l'énigmatique Kartouche) et quelques rares albums (la compilation Donnez-moi ma chance, un disque pour l'humoriste Stéphano puis deux autres supervisés par Jacques Desrosiers, dont Initiation au Karaté ). Ce bref saut derrière la console semble donner un second souffle aux élans créatifs de Fontaine à la dissolution de l'étiquette plus tard en 1968.










En se distinguant du registre clownesque de son frère, le chanteur revient à la composition en solo vers 1975, cette fois dans un registre résolument chrétien. Signant avec la nébuleuse étiquette Les Disques Ville-Marie, il renoue avec le multi-talentueux Roger Gravel et l'avant-gardiste Jerry De Villiers afin de superviser les arrangements de son nouvel album, Par dessus les toits. En 10 chansons, Fontaine souhaitait maintenant rendre hommage à différents béatifiés Canadiens dont Kateri Tekakwitha, Marie de l'Incarnation et Catherine de Saint-Augustin. Le portier de l'Oratoire Saint-Joseph est évidemment du nombre alors que sa plus-que-pieuse vie est illustrée dans la Chanson pour André. Pour son premier long jeu, Fontaine renouait avec Gravel, lui qui l'accompagnait déjà sur son premier simple, Garde-moi la dernière danse (Apex, 1961). D'abord enregistrée minimalement pour son album, où le chant retenu de Fontaine n'est soutenu que par Gravel au piano, l'hommage au Frère André serait «remixé» et publié comme simple sur RCA, serti d'une pochette photo cartonnée.



Entre De Villiers. Dès les premières notes, on remarque tout le mordant que peut apporter une bonne production, aussi aventurière qu'inégale. L'arrangeur pimente la sobre mélodie de Fontaine en glorifiant littéralement son personnage. Exit le minimalisme de la version originale, cette fois on se payait la totale: guitare électrique, batterie, cuivres percutants, choeurs de voix masculines au Mellotron. Tout y passe pour élaborer une progression divine, culminant dans une conclusion transcendant l'ascension du nouveau Saint Québécois. Un hymne, quoi! Et un sacré bon...


Fontaine publie un autre simple la même année, fusionnant de nouveau sa pop liturgique rassurante à des arrangements innovateurs pour ce genre musical. Le simple pressé sur la mystérieuse étiquette Triangle (au logo alchimique), une division de Trans-Canada, réunit Fontaine et le producteur de son album, Robert Demontigny. Il inclut un titre tiré de l'album en face B (L'homme en blanc ) et propose comme face A une relecture de la prière Notre Père. Une introduction tonitruante (qui n'attend que d'être échantillonnée) laisse entrevoir une adaptation culottée, mais la mélodie emprunte rapidement une tengante certe plus réservée, mais habilement produite. Vous y entendrez de longues notes de synthétiseur rappelant le bruit de sirènes de police, quelques notes timides de sitar, une basse roucoulante et un choeur d'enfants. On ose, avec juste assez de retenu... Ce son illustre bien la transition de la chanson chrétienne au cours des années 70, chantée au premier degré et dorénavant plus près des enseignements pastoraux.












Parallèlement, l'influence du Frère André atteindrait son zénith artistique sous la forme d'une comédie musicale aussi élaborée qu'ininspirée. Interprétée sur scène en 1984 et pressée de nouveau sur étiquette Triangle, La vie du Frère André en chansons (Le Portier) semblait pourtant prometteur. Composée par Marcel Lefebvre et Paul Baillargeon, cette revue anthologique réunissait une équipe imposante de musiciens et comédiens (voir photo) qui interprétaient plusieurs scènes marquantes de la vie du Saint Frère. Comme chez ce dernier, une écoute attentive ne peut qu'osciller entre le glorieux surfait et l'agonie; le registre détonne ainsi d'autres comédies musicales de l'époque (Pied de Poule, Starmania) et peine à élever son sujet au dessus de l'anecdote historique. Fastidieux. Bref, c'est pas réussi... Où est René Richard-Cyr quand on a besoin de hyper un sujet aussi pieux? Ça sent le remake ces jours-ci, vous trouvez pas? Bonne écoute!


Téléchargez ces simples / Download these 45s :

André Fontaine - La chanson du Frère André (RCA 75-5075; 1975)

samedi, octobre 09, 2010











Sam Lloyd - Sam Lloyd (1972; Chart On CHA 2001)

Ce n'est pas la première fois que nous mentionnons l'étiquette montréalaise sous-estimée Chart On. Similaire dans son approche partiellement anglophile à
Crescent Street (Lori Zimmerman, Blind Ravage, Mill Supply) ou R&B, elle n'aura été en opération que peu de temps entre 1971 et 1972, ne publiant qu'une quinzaine de simples oscillant entre une pop-rock incisive (Éloïse, Jean Lévesque) du tournant des années 60 et d'autres numéros décidément plus fantaisistes (Minimum, Réal V. Benoit, Maxime), voir lounge (Dave Thomson). Du lot, le chanteur folk anglophile montréalais Samuel Lloyd en aura été le prospect le plus sérieux, le seul qui se verrait gracié d'une sortie sur long jeu. Mais ce n'était que le début...

La presque entièreté des simples Chart On fut enregistrée sous la tutelle du producteur-maison Normand Bouchard. Avant de passer derrière la console, Bouchard s'était fait les dents dans le milieu en tant que bassiste de la formation garage Les Shadols qui se rebaptiserait plus tard Les Monstres. Les deux groupes avaient la particularité de graviter autour du charismatique chanteur Marc Hamilton. À la dissolution des Monstres, Hamilton rejoignit Les Caïds le temps d'un 45 tours avant de rapidement entreprendre une carrière solo entre la France et le Québec. En 1969, au moment de réaliser son premier album, il confierait la direction artistique de cet opus définitif à Bouchard. On connait la suite: le simple issu du même album, Comme j'ai toujours envie d'aimer, est devenu l'un de nos premiers hits planétaire d'envergure, dépassant rapidement les 2 millions de copies et catapultant bien malgré lui Hamilton à l'avant-scène de la pop francophone. Il surferait la vague, mais tomberait de haut plus tard, accusant sa propre dégringolade au retentissement sans borne de son tube qui obscurcissait ses productions ultérieures. La gloire à son prix et le chanteur l'a tragiquement traduit par le titre de son autobiographie, La chanson qui m'a tué. Toujours est-il que ce succès instantanné pourrait bien parallèlement avoir joué un rôle positif dans la carrière de son jeune producteur...On le retrouverait d'ailleurs à la même époque derrière la console pour une autre figure marquante du folk psychédélique, le chanteur abitibien Mathieu, produisant son premier et sous-estimé album éponyme ( relisez l'article de 2008 ici ).



Un ex-Monstre aux airs de Beatles (Photo-Vedettes, mai 1971)
Lloyd connaissait déjà Bouchard et Hamilton puisqu'il avait été guitariste pour Les Monstres entre 1965 et 1967. Sa présence était psosiblement fluctuente puisque son nom semble aujourd'hui absent de la plupart des biographies du groupe. Les musiciens étant tous costumés, il faut en déduire que la substitution occasionnelle d'un membre pouvait aisément passer inaperçu...













Aussitôt créée en 1971, l'étiquette Chart On se distinguerait en moussant la carrière de Lloyd à l'aide d'un outil promotionnel jusque-là inédit au Québec ou même sur le reste du globe: le simple en format 12" S'il est vrai que le 78 tours mériterait d'être cité comme précurseur à ce type de mise en marché, le simple 12" se distinguait ne serait-ce que par son poids, sa vitesse de rotation et ses avantages techniques. Les passionnés de funk et de disco connaissent bien ce format où un simple est pressé sur un large disque vinyl de la taille d'un long-jeu, facilitant les mix en discothèques et améliorant du même coup la qualité des basses fréquences par l'utilisation de sillons plus larges. Le format deviendrait rapidement un standard auprès de tous les mouvements dancefloor ou électroniques et est toujours le principal format utilisés par les DJs. Les historiens du disco ont longtemps débattu sur l'origine exact du format, mais la plupart s'entend aujourd'hui pour dater sa popularité naissante entre 1973 et 1975. Chart On était pourtant loin d'envisager la publication d'un titre de Lloyd pour animer les discothèques. On devine rapidement que l'étiquette misait presque essentiellement sur l'impact visuel que créerait un simple de cette dimension auprès des DJs de la métropole. Le diminutif DJ apparait ainsi au matricule du simple. Celui-là ne devrait pas passer inaperçu , devaient-ils penser... La pochette parodiant déjà le fait par son illustration, l'étiquette pouvait bien alors le proclamer comme «The biggest 45 from Quebec in ten years» !





Piano Piano démarre avec toute une hargne beatlesque digne de 1968: la mélodie pop rock corrosive martellée à la guitare folk, fouettée par le fuzz et soutenue par une double piste vocale confirme la justesse dans le choix des simples du chanteur. Si le simple 12" ne comportait qu'une face, la chanson eut aussi un pressage sur 45 tours avec la bucolique ballade country-folk Free to be free. Son approche sans flafla prépare l'auditeur au véritable son du chanteur sur son long jeu qui, bien qu'encore plus épuré que cette face B, témoigne d'une production minimale reposant principalement sur la guitare et le timbre des harmonies envoutantes de Lloyd. À en croire la pochette du long jeu -fait impressionnant- l'auteur-compositeur jouerait aussi de tous les instruments.


Sam Lloyd, tout comme Roger Rodier, fut l'un des rares chanteurs principalement anglophones à tâter simultannément le marché francophone en publiant un titre original (Wah Wah ) et une adaptation de sa précédente face B (La liberté ). La production de cette dernière diffère légèrement de la version anglophone, plus aérienne et avec une introduction paufinée. Le phrasé est sans reproche et on pourrait facilement imaginer Pagliaro ou François Guy chanter un hymne similaire à la même époque.

Faire ce que je pense en moi me semble idiot.
Quoique souvent, la liberté en devient un jeu de mot,
Et j'oublie ce qu'il me faut.









Wah Wah poursuit l'amplification du registre de Lloyd et ne devrait pas être confondu avec le titre du même nom par George Harrison. Le chanteur y adopte plutôt une personnalité glamrock qui exaspère son entourage par sa surutilisation du wah-wah. Le tout n'est pas sans rappeler le son du 25e Régiment (période Ecology ) ou plus tard de la Bande à Benny. Curieusement, Lloyd choisit plutôt de pimenter sa guitare d'un flange pour résumer ultimement l'effet du wah-wah dans un refrain accrocheur sous forme d'onomatopée. Drôlement efficace!





On pourrait spéculer que les économies réalisées au niveau de la production du long-jeu (concentrée exclusivement sur la versatilité de Lloyd) incitèrent Chart On a tenter l'aventure des simples 12" et à se payer le luxe de publier l'album sous trois pochettes différentes. En effet, la plus «commune» dépeint Lloyd en gros plan sur fond bleuté tandis qu'une seconde utilise une photo sépia différente montrant le chanteur encadré au centre de la pochette, fumant une cigarette; la troisième version est une variation sur la seconde avec un encadrement de couleur différente (blanc). C'est indéniable, Bouchard misait énormément sur son protégé...


Beaucoup de bruit donc pour un artiste au registre si... intimiste. Préférons d'abord cet épithète à celui de downer folk qui lui a parfois été collé. Car s'il est vrai qu'à la première rotation on peut s'imaginer un auteur-compositeur replié sur lui-même et son instrument, des écoutes répétées permettront d'apprécier la prose candide et plutôt utopique d'un musicien somme toute épanoui. Lloyd n'est ni Skip Spence ni Al Stewart ou Chris Bell, mais il interpellera les oreilles déjà friandes de loner folk. On dénotera aussi l'influence de Crosby, Stills & Nash ou du Lennon du début de la décennie 70, particulièrement dans l'approche sommairement plaintive du chanteur, les thèmes qu'il aborde et sa prédisposition envers les doubles pistes vocales.





De simplissimes mélodies portées par une interprétation franche, par moments à fleur de peau, font que l'ensemble des compositions demande une écoute reposée, non pas studieuse, mais quasi méditative. À la manière des albums des Québécois Roger Rodier ou même Moonstone, la trame musicale s'impose en toute humilité, sans percussion, meublant l'espace de ses influences folk, blues et country. Après la liberté clamée par Free to be free, Lloyd poursuit sur cette lancée en chantant l'abandon (Let him go ), l'amour sublimé (Realize ), la révolte (
la sombre Strike out every name ), la foi (la dramatique Do you agree with me; God bless ), l'innocence de l'enfance (l'éthérée Until nine ) ou l'oisiveté (Nevermind my job ou la charmante Blues in your room ) dans ses moments les plus introspectifs. Autant au niveau des paroles que de la production, l'auditeur demeure dans une proximité certaine de l'oeuvre de Lloyd; si certains souligneront que l'ensemble manque parfois de profondeur, on ne pourra nier la candeur du chanteur qui pèse néanmoins chaque mot. Toujours, la voix nassillarde et à l'occasion rauque de Lloyd ponctuée de quelques notes électrifiées ajoutent ce qu'il faut de mordant à l'album. I'm not guilty, à la toute fin de l'album, marche d'ailleurs dans les sillons bluesés de Nevermind my job en plus caustique. L'amour libre, inévitablement, a aussi de ses travers...

Why do try to kill me [...]

Jealousy.

First within my brain

Finally

Jealousy, jealousy.

Stop tracking me.
I'm not your thing
No, no, I'm not.



À la même époque, Lloyd fait de nouveau preuve de bilinguisme et enregistre un simple en anglais et en français pour le temps des Fêtes. Pressé sur la nébuleuse étiquette Hippopotamus, la chanson bénificie de la coproduction de H. Liesker et de Louis Parizeau (Les Sinners, La Révolution Française) ainsi que de l'apport de Daniel Valois (flûtiste pour Les Sinners dès 1972) aux arrangements vocaux. On est entre bonnes mains...



Le chanteur y propose une chanson originale - un fait plutôt rare!- doublement adaptée qui ne s'éloigne pas trop du registre exploré sur ses précédents simples. Curieusement, la version francophone avait été rebaptisée Joyeux Noël à tous pour être ultimement compilée par les disques Mérite pour son album Party de Noël. Toujours vautré dans cette ambiance post-Beatles, Lloyd fusionne son message de paix universelle aux rapprochement qu'incite le réveillon, interpellant même plusieurs nationalités en conclusion. Remarquez qu'aucune cloche ni grelot n'est entendu tout au long de la chanson: ça fait changement! Lorsque je choisissais plus tôt dans cet article de qualifier Lloyd de chanteur anglophile, c'est partiellement dû à ce simple pour Hippopotamus qui laisse entreveoir un accent particulièrement prononcé sur la face B, Christmas carol. Malgré des paroles assez similaires, le chanteur semble effectivement mieux se débrouiller avec la version francophone, tant au chant que dans l'écriture qui elle, demeure sommaire. Pourrait-on en déduire que Lloyd était francophone et utilisait possiblement un pseudonyme anglais pour mieux seiller ses chansons? Je ne saurais dire... Ce qui importe ultimement, c'est le message de paix qui se dégage de ces deux faces.

Plusieurs prospects de Chart On posent pour La Chemiserie. Serait-ce Paul Delaney sous le pseudonyme de Maxime? (Photo Vedettes, juillet 1971).


Témoignant de son ecclectisme, l'étiquette Chart On proposa au chanteur Maxime d'adapter Piano Piano pour son ultime simple, Moineau Moineau (CHA 2000 009). On doute du lien qui unierait ce chanteur avec un autre du même nom, réputé pour son R&B déchaîné, notamment sur une reprise de Mustang Sally sur étiquette Carrousel; le débat est ouvert... Ce qui étonnera à la première écoute, c'est plutôt le travestissement du thème original en faveur d'une minable farce grivoise. La production diffère à nouveau légèrement de l'original chanté par Lloyd; elle délaisse le fuzz pesant au profit de choeurs planants et propose maintenant un chant de barython qui sonne délibérément déphasé. La chanson illustre ainsi de façon navrante l'histoire d'une fille obèse nommée Moineau qui souhaite quitter le nid familial pour se marier.
  

Elle venait de je-ne-sais-d'où la fille de ma chanson.

Gros Jambon, c'est ainsi qu'on l'appelait.

Elle souffrait d'obésité, mais rêvait de s'envoler, de s'envoler.

Elle risquait de s'écraser.



Lorsqu'on choisit de lancer son étiquette avec un titre comme Coco va au Bingo par Minimum, il faut croire que c'est le genre d'incident cocasse qu'on ne peut éviter... Nous reviendrons d'ailleurs prochainement sur d'autres productions d'intérêt de l'étiquette Chart On dans la seconde partie de cet article, alors que nous explorerons les enregistrements de Jean Lévesque et Éloïse, notamment. Entre temps, je vous laisse avec cette anthologie complète des enregistrements de Sam Lloyd! Je profite de cette occasion pour lui lancer un appel et à tous ceux qui ont cottoyé les artistes signés sur Chart On à l'époque (cités plus bas). Votre témoignage nous importe; aidez-nous à combler les trous de notre mémoire collective en nous écrivant. Bonne écoute!

Merci à Jean Lévesque (Jean & Steve), Marc Lambert et Félix Desfossés du blog Vente de Garage pour leur généreuses contributions.


Catalogue Chart On

Album:

CHA 2001 Sam Lloyd - Sam Lloyd


Simples:
2000 001 Minimum - Bingo-Bingo / Bingo-Bingo
2000 002 Minimum - Bingo-Bingo / Coco va au bingo
2000 003
Sam Lloyd - Piano Piano / Free to be free
2000 003DJ Sam Lloyd - Piano Piano (12")
2000 004
Rosita Salvador - Toi mon amour / Si c'est vrai que l'amour
2000 005 Cloudy Sky - Someday the sun / The Hum Song
2000 006
Éloïse - L'Amour avec toi / Bye Bye
2000 007
Germain Lacasse - Je t'aime tout simplement / Chicago
2000 008 Sam Lloyd - Wah-Wah / La liberté
2000 008DJ Sam Lloyd - Wah-Wah (12")
2000 009 Maxime - Moineau Moineau / Stan-Beurre Blues

2000 010 Jean Lévesque - Comme un brave homme / Melinda

2000 011
Dave Thomson - Le coeur d'une femme / Love is unknown
2000 012 Éloïse - Je suis pour / Ne joue pas
2000 013
David Smith - See me / Instrumental
2000 014 Réal V. Benoît - Dans l'fond d'nous autres / Les baveux

2000 015 Pierre Couture & Richard Dupuis - Les vagues de la mer / Instrumental



Téléchargez l'album et les simples de Sam Lloyd / Download the complete album and singles recordings:Sam Lloyd - Anthologie des enregistrements Chart On (1972)

lundi, septembre 06, 2010


Tête Carrée reçoit Patrimoine PQ


J'ai récemment eu le plaisir de dialoguer avec l'ami PeterGun du blog américain et francophile Tête Carrée, un site dédié aux artistes méconnus de la pop francophone Québécoise et Française, pour l'enregistrement d'une balladodiffusion. De passage au Québec pour ses vacances, j'en ai profité pour aiguiller ce collectionneur averti vers quelques titres inédits de ma discothèque personnelle en lui proposant des chanteuses post-YéYé, de rares simples pop-psychédéliques ainsi que des sélections exotiques parmi les thèmes de nombreux pavillons de l'Exposition Universelle de Montréal en 1967. Un programme riche en découvertes!

La balladodiffusion intitulée
Clean & Humble Radio sera diffusée ce lundi 6 septembre 2010 dès 20h00 sur le site Viva Radio pour être ensuite archivé ici. Pour les complétistes, voici la liste des artistes et simples joués. Bonne écoute! Si vous avez quelque information que ce soit au sujet des chanteuses Karine, Jeanne & Madeleine ou Rebecca, écrivez-nous!

intervention 1
Jeanne & Madeleine - On oublie tout (Columbia; 1969)

Karine - On ne l'oublie pas (RCA; 1970)

Danielle Ouimet & Michel Paje - Fugue en Si (Jupiter; 1967)

Rebecca - Tourne Tourne (Union; 1972)

Intervention 2

Ovila B. Blais - Carré Saint-Louis In (Canusa; 1969)

Guy Rhéaume - Châteaux de sable (Polydor; 1972)

Joel Denis - Je t'envoye la main (Profil; 1970)

intervention 3

Renée Claude - Un jour un jour (Select; 1967)

The Melodians - Last train to Expo 67 (Treasure Isle; 1967)

Mighty Bombers - Expo 67 (1967)

Nobuo Harada & the 5 Characters - Hey Friend Says Friend (1967)

intervention 4

Soupir - Game Over
(Polygram; 1983)
Les 409 - Un amour compliqué (RCA; 1968)

Laughter & Sorrow - Liberation part 2 (Pax; 1971?)

La Nouvelle Frontière - Pacification (Gamma; 1969)

intervention 5






dimanche, août 01, 2010



Jacques Michel - Jacques Michel (1968; Jupiter JDY-7017)

Jacques Michel (né Jacques Rodrigue) est un artiste aujourd'hui exceptionnellement méconnu. Si on ne retenait que les récents hommages et reprises staracadémiciennes diffusées en boucle de ses plus grands succès comme Amènes-toi chez-nous ou Un nouveau jour va se lever, on croirait à tort que l'oeuvre du chanteur folk ne se résume qu'à ces quelques succès. Pourtant, l'auteur-compositeur demeure un exemple de tenacité et d'avant-gardisme dans le métier. En attendant les rééditions officielles promis pour 2010, je vous propose de découvrir une période faste et influente de sa jeune carrière, précurseure aux hits.

The Rock n' Roll Kids, fin des années 50 (collection privée). Jacques Michel est sur la droite.

Avant d'entreprendre une carrière solo, Michel s'est auparavant fait les dents dès 1958 au sein des groupes de l'Estrie, The Rock n' Roll Kids et plus tard The Midnighters. Recrutant la majorité des Kids à la dissolution du groupe, il adopta avec ces derniers un répertoire plus près de ceux d'Aznavour ou de Bécaud et gagnerait, du même coup, un précieux collaborateur pour ses futurs projets: le guitariste Gerry Jeanson. Peu de temps après ses débuts chez les Midnighters, une brève excursion infructueuse en solo à Montréal le force à revenir à Sherbrooke où il fonde bientôt son propre groupe, Les Colibris, vers 1960. Les engagements professionnels se précipitent sur trois années avant que le chanteur ne décide de voler de ses propres ailes pour mieux s'attaquer à nouveau à la scène montréalaise. Dès 1964, les firmes Kébec puis Rusticana lui offrent de graver ses premiers simples et bientôt, Michel est invité pour accompagner la chanteuse Muriel Millard à la Comédie Canadienne. Cette prestation marque les débuts professionnels et engagés de l'auteur-compositeur: il est élu meilleur chanteur dans la catégorie Yé-Yé au Festival du Disque de 1965 (ironiquement pour son oeuvre déjà critique de cette tendance) et se voit offrir plusieurs contrats de disques. France-Canada profiterait de sa reconnaissance au Festival du Disque alors que simultannément l'étiquette Fantastic capitaliserait sur la «Révélation de la Comédie Canadienne», publiant au total deux albums en 1965 pour lancer la carrière de ce nouveau talent. Un départ foudroyant...
Publicité pour la seconde édition du Festival du Disque (Télé Radio Mionde, octobre 1966).

Une dualité certaine émane rapidement de l'oeuvre du jeune chanteur qui n'hésite pas à faire le pont entre les codes stylistiques d'un chansonnier inspiré et l'approche plus insouciante et dansante de la génération yé yé. Yé Yé vs Chansonniers (comme le chantaient Mouffe et Jean-Guy Moreau), pour lui, c'était le quotidien. Les métissages sont préconisés, inhérents à son oeuvre qui fait cottoyer des numéros de variété (Celui que j'étais; Dans les rues de Québec; Petite fille de 16 ans ) à de fébriles jerks (Ya Ya contre Yé Yé; Yé Yé Yé ) et des titres folk plus intimistes (Je t'attendrai; Il ). Louangé par la critique notamment pour ses textes s'éloignant des inepties préconisées par les teenyboppers, Michel ne réussit cependant pas à séduire les palmarès. Inlassable, il conçoit progressivement une suite logique à son cheminenent en signant avec une nouvelle étiquette en 1966 (Apex) pour y explorer la fusion de ses nombreuses influences dans une pop-folk américanisée et rigoureusement assumée, plus près de l'image qu'il projette. Pas de chance, un des meilleurs extraits de son album éponyme de 1966 résume candidement la position du chansonnier, invité à se réinventer, se moderniser - quite à danser!- pour espérer une quelconque reconnaissance:

Pas de chance, voilà que l'on me considère un croulant.
On m'accuse de ne pas être dans le vent

Quand je reste assis sur mon banc.

Et pourtant, et pourtant...


Une meilleure production accélèrera l'émancipation stylistique de Jacques Michel sur ses troisième et quatrième albums, tous deux éponymes, psychédéliquement llustrés et respectivement publiés sur Apex (1966) puis Jupiter (1968). Nous reviendrons dans un prochain article sur la brève période Apex du chanteur; concentrons-nous aujourd'hui sur les années Jupiter... Trois ans à peine passés depuis la parution de son premier disque, Michel s'affichait dorénavant sans trop d'artifice, en marge des yéyé dont il ne conserverait que la fougue en la pimentant de sa singulière verve. Les influences sont palpables, cette fois-ci principalement concentrées autour de la guitare de Gerry Jeanson, son ancien comparse des Midnighters. Aux premières notes d' Aller-Retour, on comprend l'impact que Bob Dylan (période Highway 61 Revisited / Blonde on Blonde ) à du avoir sur le chansonnier. L'emprunt sylistique est indéniable, mais ne pensez pas qu'il s'agisse de simples pastiches. Habilement arrangés par Jeanson, le groupe tricotté serré qui accompagne Michel (aussi efficace à l'harmonica) constitué de Serge Blouin (basse), B. Léger (batterie) et R. Grégoire (génial et juste au Hammond) rappele effectivement la fougue et le son Dylan. Les motivations de Michel demeurent toutefois siennes et son propos s'accentue, plus protest et lucide que jamais. En préconisant sa prose, Michel se distinguait à sa manière du populaire chanteur français Hughes Aufray qui était enclin à de similaires emprunts à l'époque.



Aller-Retour met en scène un thème qui reviendrait aussi sur les simples misant sur Les voyages forment la jeunesse et Je reviens de très loin: l'aventure et la quête de soi. Entre l'harmonica de Michel pour introduire L'oiseau, l'Homme et la Rose, une des nombreuses chansons sous-titrées selon le mystérieux concept des Lettres à Charlie. Difficile de cerner précisément ce qui rattache ces questionnements sur la liberté, l'intégrité ou l'humanité. Seul Michel le sait... Peut-être est-ce une incursion plus intimiste dans le journal personnel du chansonnier? Ce cycle avait néanmoins vu le jour sur son précédent album éponyme chez Apex, où on publiait la Première et la Seconde lettre à Charlie. Le style fingerpicking de L'oiseau... sied parfaitement la prose libertaire de Michel à l'orchestration délicatement soutenue par le Hammond tandis que l'introspective et entrainante Victor et moi poursuit sur les convictions pacifistes avec lesquelles l'auteur doit composer. L'important c'est de sauter la barrière , chante-t'il. Parfaitement calibrée, Les dés sont jetés (5e lettre à Charlie) montre à nouveau le chanteur dans sa quête identitaire; couplée d'un propos dramatique, la dynamique trame musicale en deux temps avec cet orgue sifflant en fait l'un des meilleurs titres du lot. Plus loin, les ballades downtempo J'ai vu (4e lettre à Charlie) et Presse-Toi (3e lettre à Charlie) équilibrent l'album par leurs réflexions reposées sur diverses formes de violences passées sous silence et, inévitablement, de la mort. Les voyages forment la jeunesse (premier simple issu de l'album) adopte un ton plus insoucient, plus près de ce que recherchent les palmarès. Le double sens que cache la notion de «voyage» ajoute à ce simple une dimension insoupconnée - tongue in cheek diraient les anglais. La référence lysergique qu'insère Michel rappelant en effet des exercices similaires chez les Small Faces (Here comes the nice) ou France Gall (Teenie Weenie Boppie):

On a parlé de tout puis de rien.
On a voyagé jusqu'au petit matin.

Un aller-retour ça se fait très bien.

Un carreau de sucre puis... on prend le train.

Les voyages forment la jeunesse...



 

Michel nous donne d'ailleurs un indice supplémentaire sur la pochette du disque qui semble confirmer cette impression. Sous son nom, une mince bande jaune laisse entrevoir une mystérieuse série de points et de traits... En utilisant le code Morse, l'audiophile averti découvrira ce qui pouvait être le «véritable» titre de l'album: High. Ben ça alors!

 High. C'était sous notre nez!

Aussitôt décollé qu'il faut bientôt espérer atterrir. Je reviens de très loin ouvre la face B et demeure un choix éclairé (même au revers) pour le second et dernier simple issu de l'album. Légère et aérienne, la chanson incite à nouveau l'évasion, avec juste ce qu'il faut de réverbération sur la voix de Michel. Misant de nouveau sur une perspective personnelle (Victor et moi et plus loin Mon père et moi ), L'Amour et moi semble avoir hérité de la fougue du chanteur Antoine. La vague des Élucubrations avait aussi déferlé sur le Québec dès 1966 et y avait semé ses graines de malice. Finies les inhibitions!

Antoine débarque à Montréal... et se rendra même jusqu'à Rimouski (Télé Radio Monde, octobre 1966).

Même si on a tôt fait de revenir à un propos plus roots (avec la patriotique C'était en terre d'Amérique et la tendre Il pleuvait ), c'est à nouveau l'influence d'Antoine qu'on retrouve sur la pétillante conclusion, Mon père et moi. Difficile de ne pas tapper du pied au son strident de l'orgue combo ponctuant les envolées de Michel qui répond spontannément et sans détour aux voeux de son paternel. Décapant!

Jacques Michel a toujours fricotté avec les YéYé. (Télé Radio Monde, octobre 1969)

En rétrospective, il semble que le succès populaire, auprès du public comme des palmarès, ne devint accessible à Michel que lorsque celui-ci décida d'écrire de nouveau pour le marché yéyé. Paralèllement à ses compositions fantaisistes pour Les Lutins (Monsieur le Robot , Roquet Belles Oreilles ) ou les Délinquants (On s'aimait bien, Un bout de chemin ), le chanteur compose quelques titres dans un effort ultime pour se remettre de l'échec commercial de son premier album pour Jupiter. La patience de Michel serait alors grassement récompensée lorsque l'absurde Sur un dinosaure et surtout l'intemporelle Amènes-toi chez-nous annoncerait des tubes en série, à commencer par la plupart des extraits de son prochain microsillon éponyme pour Jupiter en 1969. Effectivement, avec la fin de la décennie, c'est un nouveau jour qui allait se lever pour le chansonnier... L'étiquette Neptune (une division de Jupiter) capitalisa une dernière fois sur son poulain en publiant une fausse rétrospective du chanteur lorsque ce dernier signa avec la firme Zodiaque en 1970. Curieusement intitulé Jacques Michel 1960-1970 , l'album semble confirmer l'échec commercial du premier disque enregistré pour Jupiter puisqu'il en reprend la plupart des sélections, pressant le citron jusqu'à la toute fin. Remarquez, ce n'est pas un mal en soit puisque ces titres n'ont jamais (ou presque) fait l'objet depuis d'une quelconque réédition, exclues des tours de chant futurs du chanteur sur disque. Dommage pour un album aux vibrations si positives... Cruellement ignoré à sa publication, le temps est venu de donner à cet album une seconde chance, amplement méritée! En connaissez-vous beaucoup des émules pop de Dylan ou d'Antoine de ce calibre?

Je tiens à remercier Richard Baillargeon pour son survol de la carrière de Michel dans Rendez-Vous 98, de même que les sites Québec Info Musique et Le Parolier pour leurs mines de renseignements.
Télécharger l'album complet / Download the complete album :

Jacques Michel - Jacques Michel (1968; Jupiter JDY-7017)

mardi, juillet 27, 2010


Finalement - Le Film / Sélections Alternatives

Concluons en beauté notre série d'articles sur le long métrage de 1971 Finalement... , mettant en vedette Chantal Renaud et Jacques Riberolles. Ceux qui sont familiers avec le film ont dû remarquer que plusieurs chansons entendues dans certaines scènes étaient absentes de la sélection finale de la bande sonore. L'audiophile consciencieux Stéphane B. a pris soin de numériser tous ces titres qui avaient été originellement écartés de l'album. Généreux! Je ne saurais trop le remercier pour son travail (la numérisation du film comme tel, c'était aussi de lui). Allez visiter son blog, La Mémoire Retrouvée, aussi consacré aux méandres de la pop Québécoise des années 60 (Les Odds, Les Stratones, Les Fils d'Alexandre)!

De grosses pointures des différentes étiquettes du producteur Denis S. Pantis sont maintenant au rendez-vous. Vous aurez droit à un country routier
(J'ai fait le tour d'la Gaspésie ) et de la tendre sensualité (Viens ) de la part de Marc Hamilton ainsi qu'une ballade mielleuse de la part de Bruce Huard (J'aimerais vous dire ). Du lot, je vous recommanderai surtout la chanson Bête comme ça de Céline Lomez. Utilisée en toile de fond lors du générique et d'une navrante scène récapitulative, cette charmante ritournelle est notamment accentuée de quelques notes de Moog. Tout le monde devait s'arracher ces nouvelles sonorités qui émanaient du synthétiseur modulaire que seuls le producteur André Perry et possiblement Denis Lepage (aussi arrangeur de ce simple) devaient plébisciter à l'époque. Comme la plupart de ces titres furent toutefois réédités, j'en profite pour vous aiguiller vers les Disques Mérite qui ont éparpillés ces chansons sur les anthologies de leurs chanteurs respectifs. Seule exception dans notre sélection: la version alternative du thème orchestral de Finalement. Numérisée pour les complétistes à même la trame du long métrage, il s'agit d'une version aux airs de mazurka que De Villiers propose pour une scène mettant en vedettes Riberolles et Renaud en pleine conversation sur la réalité du métier de mannequin.











Comme le film n'a jamais fait l'objet d'une quelconque réédition, que ce soit en VHS ou sur DVD, et qu'il n'a été diffusé que très rarement depuis 40 ans, je vous propose de télécharger dans son entièreté le long métrage de Richard Martin. Voyez ou revoyez une distribution partiellement issue de l'Initiation (1970), de rares performances de Renée Martel et Michel Pagliaro, les envolées de la jeune comédienne Andrée Boucher (alors la coqueluche de la presse mondaine), de sournois caméos (Denise Filliatrault, Denis S. Pantis, Éric) ainsi que plusieurs scènes tournées au Parc Belmont et dans le centre-ville de Montréal. N'oubliez pas de porter une attention particulière à la scène d'orgie vers 1h01m12s en nous aidant à identifier les multiples caméos (possiblement des musiciens signés sur les étiquette de Pantis) que camoufle ce plan séquence! Bon visionnement! Laissez un commentaire!



Télé Radio Monde, septembre 1970.

Final segment on the movie Finalement. Thanks to a generous fellow (thanks Stephane!), we now offer you all alternative titles used in the movie. These never made the cut and thus weren't included on the original soundtrack; they were nonetheless already available at the time as singles from various labels (each owned by Pantis, film producer). Leave a comment as you download; this is a rare treat and should be acknowledged as such.


Téléchargez le film (AVI, + de 600mgs) / Download the full length movie (AVI, 600mgs):

Finalement... (1971)

Téléchargez les sélections alternatives / Download extra tracks from the movie:


Finalement... - Sélections Additionnelles