Finalement... - Nouveaux Extraits Vidéos
Grâce aux efforts d'un audiophile averti et dévoué - Merci Stéphane! - nous vous proposons aujourd'hui quelques-uns des meilleurs extraits du long métrage Finalement... (1971). Patrimoine PQ, c'est aussi un travail d'équipe et je tiens à remercier tous ceux qui contribuent à ce blog en partageant des extraits, de rares photos ou leurs anecdotes personnelles!
Je me régale en effet depuis quelques jours en réécoutant ce premier film du producteur Denis S. Pantis, mieux connu aujourd'hui pour ses réalisations sur disques depuis les années 60. Pas tant parce que le film est d'une qualité extraordinaire, mais plutôt parce qu'il recèle une foule de caméos cocasses, de rares performances live de Renée Martel ainsi que de Michel Pagliaro et son groupe et que la plupart des scènes sont tournées dans une optique musicale. Le tout vient en quelques sortes combler les lacunes du scénario. Surfant la vague maple-syrup et s'inspirant aussi très certainement de Blow Up (1966) de Michelangelo Antonioni, le film illustre la rencontre improbable d'une serveuse de snack-bar à la mèche courte (Renaud) et d'un photographe de mode Français (Riberolles). L'intriguante et cabotine nouvelle venue dans son studio l'incitera bientôt à annuler tous ses contrats pour le magazine Nous les Femmes, de quitter sa copine/éditorialiste (la sulfureuse Monique Mercure) et de miser uniquement sur le potentiel caché de sa plus récente découverte qu'il surnomme affectueusement Finalement...
On comprend rapidement que Pantis devait avant tout rechercher un véhicule pour ses nombreux poulains sur étiquettes DSP, PAX et Trans Canada (Pag, Céline Lomez, Marc Hamilton, Eric, Renée Martel). Toutes les pièces de la bande sonore sont principalement utilisées pour de longues scènes sans dialogues. Elles meublent des ballades au zoo de Québec (sur le thème de Finalement par De Villiers), une séance photo au centre-ville de Montréal (Comme le soleil de Bruce Huard), une tranquille ballade en décapotable (Arrête Lucie de Pagliaro), la course des amoureux dans un champ (Thème de Finalement par Renée Martel) ou une journée à l'hypodrôme Blue Bonnet et au Parc Belmont (sur Toi et moi de Bruce Huard). Faute d'espace, la bande sonore sur disque omettait aussi plusieurs artistes complémentaires. Ainsi, la film propose au moins deux titres de Marc Hamilton, Viens (pour une scène de tendre sensualité) et J'ai fait le tour d'la Gaspésie, pour une dangereuse virée en dune buggy à travers les rues et trottoirs de Montréal. En plus d'une musique incidentielle et sporadique de Jerry De Villiers, on retrouve aussi au générique Bête comme ça, un excellent titre power-pop avec Moog que Céline Lomez publiait à la même époque. Vous entendrez aussi une autre chanson inédite à la B.O., émanant de la radio dans une scène au snack-bar vers 29m55s. N'étant pas familier avec cet air, je vous invite à identifier ledit morceau... lorsque nous choisirons de rendre disponible le film au complet sur ce blog.
On comprend rapidement que Pantis devait avant tout rechercher un véhicule pour ses nombreux poulains sur étiquettes DSP, PAX et Trans Canada (Pag, Céline Lomez, Marc Hamilton, Eric, Renée Martel). Toutes les pièces de la bande sonore sont principalement utilisées pour de longues scènes sans dialogues. Elles meublent des ballades au zoo de Québec (sur le thème de Finalement par De Villiers), une séance photo au centre-ville de Montréal (Comme le soleil de Bruce Huard), une tranquille ballade en décapotable (Arrête Lucie de Pagliaro), la course des amoureux dans un champ (Thème de Finalement par Renée Martel) ou une journée à l'hypodrôme Blue Bonnet et au Parc Belmont (sur Toi et moi de Bruce Huard). Faute d'espace, la bande sonore sur disque omettait aussi plusieurs artistes complémentaires. Ainsi, la film propose au moins deux titres de Marc Hamilton, Viens (pour une scène de tendre sensualité) et J'ai fait le tour d'la Gaspésie, pour une dangereuse virée en dune buggy à travers les rues et trottoirs de Montréal. En plus d'une musique incidentielle et sporadique de Jerry De Villiers, on retrouve aussi au générique Bête comme ça, un excellent titre power-pop avec Moog que Céline Lomez publiait à la même époque. Vous entendrez aussi une autre chanson inédite à la B.O., émanant de la radio dans une scène au snack-bar vers 29m55s. N'étant pas familier avec cet air, je vous invite à identifier ledit morceau... lorsque nous choisirons de rendre disponible le film au complet sur ce blog.
Les deux scènes musicales les plus réussies et décidément captivantes mettent en scène les interprétations de Michel Pagliaro (J'ai marché pour une nation) et René Martel. Dans un cabaret aux allures de dongeon, (il s'agit de la discothèque Le Cercle) cette dernière mime avec intensité les paroles de sa plus récente reprise, Je suis la Terre (I am the World des Bee Gees). Sur une scène intimiste illuminée par un impressionnant dispositif coloré, la belle chanteuse est accompagnée de Pagliaro et son groupe: Denis Lepage à l'orgue, Andy Shorter à la batterie et un mystérieux bassiste (Serge Blouin?). Le personnage de Chantal Renaud semble avoir la tête ailleurs, mais cet auditeur demeure scotché à son écran. Qui saurait identifier ce cabaret montréalais où fut tournée cette scène?
L'époque le demande: il fallait bien un peu de nudité dans ce long métrage! Lorsque le personnage de Lucie se remémore sa vie avant d'être mannequin, elle fait brièvement référence à cette scène d'orgie enfummée où son fade copain d'alors avait tenté, sans succès, de la convaincre d'y participer. Débauche, bigamie, narcotiques! Le moment était bien choisi pour faire entendre la planante Marie Boucane du chanteur Éric. À l'arrivée de Lucie, un long plan séquence nous entraîne aux travers des participants, tous nus et affairés. À ce jour, je n'ai pu y confirmer qu'un seul caméo, mais mon petit doigt me dit qu'il y en a plus. En effet, le second personnage rencontré, celui qui à la vue de Lucie s'exclame «Ça doit être beau à poil, ça!», ne serait nul autre qu'Éric St-Pierre, coiffé d'une perruque! Wow! Je soliciterai de nouveau votre aide pour identifier les autres; j'ai l'impression que plusieurs pourraient être des musiciens ou des proches du producteur. Ce premier échangiste qui ajoute «Hmmm la belle blonde!» me dit tellement quelque chose...
L'une des scènes les plus cocasses survient au moment où Lucie se pomponne et visite de nouveau le photographe dans l'espoir d'être à la hauteur du métier de mannequin. Loin de plaire immédiatement, elle sait se faire entendre et n'hésitera pas à mordre l'assistant-photographe (Jacques Famery) et à s'attaquer à la véritable mannequin, aussi présente pour une séance. Une violente querelle (pour ne pas dire catfight) s'ensuit où Lucie griffe, giffle et domine son adversaire: 'R'viens icitte ma grande guidoune; j'ai pas fini avec toi, ma grande giraffe! Lucie remportera la bataille, bousillant la carrière de l'autre mannequin au passage et s'imposant aux yeux du photographe qui, du même coup, gagne son pari.
En plus de Denise Filliatrault qui apparaît brièvement comme maître d'hôte dans un chic restaurant, (probablement le sien, Época) le plus savoureux des caméos revient au producteur Denis S. Pantis. À la manière de Hitchcock, ce dernier participe à une courte scène où, au volant d'une rutillante décapotable (la même que conduit Riberolles dans une autre scène), il passe à un cheveu de frapper le personnage de Lucie, si amoureuse et lunatique qu'elle ne s'en rendra même pas compte. La réplique exaspérée de Pantis vaut son pesant d'or: Une autre vedette... Truculent!
Nous avions déjà abordé cette incroyable scène mettant en vedette Pag et son groupe devant une foule hip et conquise qui s'emporte sur le rock de J'ai marché pour une nation. Revenant sur l'identité de ce bassiste qui prête aussi sa voix aux choeurs, sa prestation est à tout casser. On sent la complicitié avec Pagliaro. Le mec est un feu roulant de notes et de groove. Avant de passer au solo final (à 2m35s de l'extrait), ce dernier profitera même d'un break pour mouiller ses doigts avant de repartir de plus belle. Je vous le dit: il est en feu!
Enregistré il y a plusieurs années au Canal D (du temps où D renvoyait à «Découvertes») et diffusé plus récemment sur Cinépop, le long métrage n'a jamais fait l'objet d'une quelconque réédition sur VHS ou DVD. Entre vous et moi, il y plusieurs films du tournant des années 60-70 qui mériteraient d'être de nouveau disponibles avant celui-ci; pensons notamment à Viens mon amour, l'Amour Humain, La Pomme, la queue, les pépins ou Y'a plus de trou à Percé... N'empêche, l'unique production cinématographique de Pantis offrait bien quelques rares témoignages habilement tournés de cette scène plus que foisonnante. Bonne écoute!
Enregistré il y a plusieurs années au Canal D (du temps où D renvoyait à «Découvertes») et diffusé plus récemment sur Cinépop, le long métrage n'a jamais fait l'objet d'une quelconque réédition sur VHS ou DVD. Entre vous et moi, il y plusieurs films du tournant des années 60-70 qui mériteraient d'être de nouveau disponibles avant celui-ci; pensons notamment à Viens mon amour, l'Amour Humain, La Pomme, la queue, les pépins ou Y'a plus de trou à Percé... N'empêche, l'unique production cinématographique de Pantis offrait bien quelques rares témoignages habilement tournés de cette scène plus que foisonnante. Bonne écoute!