dimanche, mars 21, 2010


Érotique PQ - Spectacle du 4 mars 2010


J'ai eu le privilège d'assister pour une seconde fois au spectacle Érotique PQ, un hommage drôlement bien fiscellé aux cultissimes bandes sonores du cinéma érotique Québécois du tournant des années 60-70. Comme lors de leur première représentation à Québec à l'été 2009, le groupe réunissait sur scène une foule de musiciens invités stygmatisés autour de la présence sonore du duo Call me Poupée et des cuivres et percussions du groupe ska Les Skapitones. Pour cette nouvelle version du spectacle, le groupe avait été réduit à une dizaine de musiciens, mais le rendu semblait déjà plus solide qu'à leurs spectacles précédents. Appuyés par un guitariste échevellé et délicieusement possédé, le supergroupe catalysait des compositions qui n'avait jusque-là jamais été interprétées en dehors de leurs studios d'origine! 40 ans plus tard, ces titres funk débridés ne manquaient toujours pas de faire trémousser une foule composée de connaisseurs et de néophytes. Quand c'est bon, c'est bon. Ceux qui n'avaient jamais entendu parlé auparavant de Viens mon amour ou de Y'a plus de trou à Percé n'étaient pas pour autant pus difficiles à convaincre...

Malgré quelques problèmes sonores, notamment avec les transitions spoken-word entre les morceaux, le spectacle dégageait une singulière vibration. On se sentait privilégié d'entendre des musiciens chevronnés miser sur ce répertoire des plus fastes et toujours largement méconnu. On souhaiterait maintenant que les programmeurs du Festival de Jazz tendent l'oreille et invitent ce projet des plus originaux à se produire sur une scène à la mesure de leurs ambitions. Cancellez Frédéric de Grandpré et rectifiez le tir...

Voici un brève vidéo du spectacle où le groupe interprète Valérie se rebelle, le thème du film Valérie (1969). Une dédicace au compositeur Michel Paje qui avait généreusement donné son accord pour publier la bande sonore officieuse du film, récemment sur le blog Psyquébélique. 40 ans plus tard, vos compositions ne seront plus confinées à de vagues souvenirs: ça se vit sur scène, maintenant!



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